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    La magie de legypte ancienne

    Guig
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    Message  Guig Mer 22 Déc - 13:38

    La Magie en Egypte Ancienne

    Pour faire la synthèse d'un concept eb réalité fort complexe, nous pouvons dire que la magie est un système de croyances, d'idées et de rituels grâce auquel l'homme pense pouvoir influencer l'univers environnant. La perception antropomorphique des forces naturelles a fait jaillir des idées magiques organisées afin de prendre une forme plus concrète et rationelle. Cette forme déjà dévellopée au Néolithique, était la religion. Pour cette raison, en Egypte, la religion et la magie sont toujours liées. En recitant une formule magique, l'homme imagine qu'il exerce une influence directe sur le cosmos. Avec la prière, en revanche, il implore l'intervention d'un dieu. Il convient de mentionner ici une différence importante entre l'Egypte et les autres cultures de l'Antiquité. En Egypte, l'homme n'était pas le simple relais de transmission du pouvoir divin. Il était lui-même détenteur de ce pouvoir grâce à la connaissance des formules magiques.

    Ceci était la conséquence logique de la foi que vouaient les Egyptiens au pouvoir créateur du verbe, parlé ou écrit. Ils élaborèrent des concepts magico-religieux qui reposaient sur des raisonnements absolument logiques et que sous-entendait leur foi en l'existence de forces supérieures. Par ailleurs, leur prétendue puissance magique est sans fondement car leurs propes textes révèlent qu'aucun miracle ne peut se produire au sein du monde matériel.

    Il est possible de distinguer une magie "spirituelle" et proche de la religion(à laquelle elle était d'ailleurs inextricablement associée), d'une magie pétrie de naïveté (pour les classes populaires). Pour les Egyptiens, elles n'existaient nullement si ce n'est dans l'opinion de certains individus. La magie que l'on appellait heka comme le dieu Héka qui en était la personnification, était étroitement liée non seulement à la religion, mais aussi à la science (et notamment à la medecine). En ce concerne lesu tilisation "pratiques" de la magie, nous allons voir qu'elle pouvait être protectrice, créatrice ou offensive. Si les deux premières finalités étaient assez courantes, la troisième était plutôt rare.

    La magie protectrice était la plus ancienne et comprenait toutes les pratiques visant à anéantir le pouvoir des forces négatives. Il existait pour cela des formules, et des amulettes adaptées à toutes les occasions. Magie et religion étaient liées même dans ces cas. En effet des amulettes (aspect magico-religieux) pouvaient être employées contre des animaux dangereux et des prières (aspect purement religieux) adressées à des divinités protectrices spécifiques.
    Dans le domaine de la médecine (voir la magie utilisée en médecine), la magie était principalement utilisée au sein des classes populaires. Cependant, les médecins connaissaient les causes matérielles des maladies et dans les différents papyrus madicaux qui nous sont parvenus, l'examen clinique ou la chirurgie sont rigoureusement scientifiques et bien distincts des pratiques magiques. Les remèdes sont donc empiriques. Toutefois, derrière les effets physiques observables, il pouvait y avoir des causes métaphysiques qui échappaient à l'examen médical. Dans ce cas, un autre expert intervenait pour les identifier ; elles pouvaient être liées à la colère d'un divinité, à des esprits malins, ou à des défunts mécontents. Le spécialiste devait repousser les causes négatives de la maladie avec les formules appropriées. Souvent, le médecin et le mage n'étaient qu'une seule et même personne, et au remède concret, chirurgical ou pharmacologique, était ajouté le remède métaphysique : la récitation de formules adaptées. Il est fort probable que l'expérience des médecins égyptiens a du leur permettre de prendre conscience du pouvoir de l'effet placebo, preuve que la foi en une formule peut aider la guerison.
    Les statues guérisseuses de la Basse Epoque (Harpocrate, cippes d'Horus, Khonsou), couvertes d'inscriptions avaient pour fonction de guérir le malde qui buvvait l'eau que l'on avait fait couler sur elles, l'imprégant ainsi du pouvoir des inscriptions. Ce concept se perpetua ensuite dans une pratique largement répandue en Nubie : des versets du Coran étaient inscrits sur des feuilles de papier, et l'eau était bue après avoir parcouru les lignes d'écriture.
    Toujours dans le domaine de la magie protectrice, il convient de mentionner les pratiques utilisées au services de l'Etat et du pays afin d'assurer la sécurité des frontières. Des images de prisonniers figuraient dans des textes alignant des malédictions et étaient frappées, endommagées ou détruites. Mais les pharaons savaient que ces pratiques n'étaient efficace que lorsqu'elles étaient associées à d'importantes expéditions militaires et à de dures batailles.

    En ce qui concerne la magie créatrice, on la rencontre partout, notamment dans l'au-delà. Que l'on songe un instant aux rituels qui, par magie, devaient procurer la nourriture du défunt ou lui permettre de commencer une nouvelle vie dans l'au-delà ; aux statues qui devaient fournir un corps de rechange au défunt ; aux images d'aliments qui, sous les yeux du défunt, devaient évoquer les objets réels ; aux innombrables représentations sereines d'outre-tombe, censée se réaliser grâce à la simple réciation de formules adaptées.

    La magie offensive était beaucoup plus rare et n'interressait que les couches les plus basses et les plus supersticieuses de la population, qui pouvaient s'en remettre aux sorciers pour porter préjudice à d'autres personnes. Des figurines de cire étaient utilisées pour jeter des sorts, ainsi que des rites fort peu différents de ceux que l'on prescrit encore de nos jours pour profiter de la crédulité populaire.

    Pour conclure, nous pouvons dire que la magie egyptienne ne fut qu'un ensemble complexe d'interactions entre la foi religieuse et l'espérance que suscite l'inconnu, ce lieu où la vie échappe à l'homme. Les pouvoirs fabuleus de la magie egyptienne existèrent uniquement dans l'imagination de ceux qui, en visitant l' Egypte à l'Epoque Hellenistique et, plus encore, à l'Epoque Romaine, s'interressèrent à la culture levantine. (en particulier babylonnienne), transplantée à Alexandrie. Les hiéroglyphes furent considérés comme les sources de connaissances mystérieuses. Les rites des Mystères, comme ceux prescrits dans le cadre du culte d'Isis, furent élaborés par les cultures levantine, grecque et romaine, puis attribués à l'Egypte, dont les vrais secrets, souvent d'une grande spiritualité, étaient alors oubliés.


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    La magie de legypte ancienne Empty La magie de legypte

    Message  Guig Mer 22 Déc - 13:44

    La magie en Égypte
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    La magie était très présente dans la civilisation égyptienne. Elle se manifeste par des forces divines pouvant être utilisées par la parole ou l'image ainsi que d'autres procédés. Deux dieux sont principalement associés à la magie : Isis l'épouse d'Osiris, c'est ainsi que dans le mythe de la ruse d'Isis elle empoisonne Ré pour lui soutirer son nom et par cela avoir un pouvoir sur le dieu soleil. La deuxième divinité est Heka qui est une personnalisation de ces forces mystérieuses. Tout d'abord on peut dire que la parole possède une puissance importante dans le domaine magique. En effet si on prononce le nom d'un défunt, cela permet de l'animer dans l'autre monde. On peut d'ailleurs voir que le verbe est à la base de la conception du monde : le démiurge Amon appela son double Ré par la parole pour le faire "naître". La parole est une puissance créatrice. Cette dernière se manifeste dans les tombeaux qu'on a retrouvés. Souvent le défunt sur les représentations était représenté devant une table d'offrandes pleine à craquer de mets, autour étaient inscrites des formules magiques qui, prononcées par un prêtre ou le défunt lui même, permettaient de nourrir le mort. Des formules permettaient aussi d'animer les oushbetis ("les répondants"), ces statuettes représentant des serviteurs, qui effectueront les travaux du mort dans l'Amanti, le domaine de ceux qui ont été proclamés justes de voix par le tribunal d'Osiris (qui sont reconnus purs).

    Les représentations dans les tombes ont la même fonction que les formules magiques. Si on revient dans le monde des vivants, on sait que certains Egyptiens faisaient couler de l'eau sur des pierres couvertes de symboles magiques. Cette eau se chargeait de vertus bénéfiques au contact de la pierre qui faisait ainsi acquérir au buveur une immunité à certains poisons. Dans le domaine de la protection, on peut aussi prendre l'exemple du scarabée, ce dernier était un protecteur du cœur, certaines momies se faisaient implanter des scarabées dans la poitrine. Couverts de symboles, ils étaient garants de la pureté du défunt devant Osiris. Mais la magie pouvait prendre un caractère plus offensif. Ainsi les généraux avant une campagne faisaient inscrire puis détruire des tessons de poterie aux noms de leurs ennemis. Sinon on peut noter que les Statues permettaient d'établir un lien entre les dieux et les hommes. Mais rien ne vaut un bon exemple au lieu de discourir donc allons y:


    Tout d'abord on peut prendre le cas des stèles de pèlerinage. En effet les Egyptiens effectuaient des pèlerinages envers des lieux que l'on pourrait qualifier de saint. Si on prend l'exemple d'Osiris, la légende dit que Seth dépeça le corps de son frère et jeta les morceaux dans le Nil. La tête du futur dieu de l'au-delà fut retrouvée à Abydos et en devient la relique. Ainsi les Egyptiens allant au sanctuaire d'Abydos vont laisser une stèle à leur nom dans le domaine du dieu pour s'attirer ses bonnes grâces.
    Ensuite nous pouvons prendre des cas où la statue peut servir de "récepteur" d'une force divine. Thoueris, la déesse des naissances représentée sous la forme d'un hippopotame avec une tête de lion était présente aux accouchements sous la forme d'une statuette écartant ainsi les forces nocives.

    Statue de Thoueris, la déesse au corps composé de plusieurs espèces animales
    - Statue du British museum -
    La statue enfin peut devenir entièrement l'enveloppe du dieu. L'oracle d'Amon était constitué de prêtres-porteurs soutenant la statue du dieu caché. Si on pose une question à la statue et que celle ci force les porteurs à aller de l'avant, sa réponse est positive, dans le cas inverse si elle recule, elle est négative. Vous me direz que la volonté des clercs n'était peut etre pas complètement dénuée d'importance, mais si le personnage posant la question veut s'allouer le soutien de la divinité, elle aura au moins celui du clergé la représentant dans le domaine terrestre.
    Enfin si une statue contient l'essence ou le pouvoir du dieu, on peut constater qu'une amulette peut avoir le même effet. Une des plus célèbres de la multitude d'objets protecteurs est l'oeil Oudjat.

      La date/heure actuelle est Mer 15 Mai - 20:36